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Il était une fois la gare de Midon …

Publié le dimanche 31 janvier 2021

... réhabilitée en restaurant
et baptisée "Le Wagon".



Elle était abandonnée.
Ils l’ont restaurée, agrandie, transformée pour que ce lieu et cette bâtisse ferroviaire ne perde pas ces souvenirs.


Une extension a été créée entre 2 bâtiments.
Une salle aménagée en wagon Pullman d’époque (habillage bois, banquettes bleues, lanternes à pétrole et sonorité de la gare...) vous permettra de déguster votre repas dans un décor particulier, en 1ère classe, dans un wagon restaurant, en gare de Midon...

Veuillez fermer les portes... Attention au départ...



Adresse : Gare de Midon
1631, route de la Gare
07430 Vernosc-lès-Annonay
Tél : 04 75 32 27 98

Site Web : http://restaurant-au-wagon.fr/

HISTORIQUE DU CHEMIN DE FER EN ARDÈCHE par Michel Pin

L’Ardèche a le triste privilège d’être le premier département français privé de trains voyageurs. Il a malheureusement été un précurseur … puisque en 1936, Privas fut la première préfecture de France abandonnée par le rail.
Pourtant, ce département compte parmi ses enfants l’illustre Marc Seguin né à Annonay en 1786, dont l’invention de la chaudière tubulaire devait donner au chemin de fer un nouvel essor !
Avant de devenir le parent pauvre de la SNCF, l’Ardèche ferroviaire a tout de même connu une belle apogée du rail avec près de 280 kilomètres de voie normale, 130 kilomètres de chemins de fer départementaux et 150 kilomètres de tramways. De nos jours, seule la ligne SNCF de Givors à Nîmes a résisté aux assauts de la concurrence routière, mais elle ne sert qu’au transport des marchandises.

CARTE CHEMIN DE FER

La première apparition du rail en Ardèche s’effectue sous le Second Empire avec la construction d’embranchements perpendiculaires au Rhône, reliant Livron à Privas en 1862, puis Saint-Rambert-d’Albon à Annonay en 1869, avec la desserte de Vernosc lès Annonay.
L’arrivée du chemin de fer dans le département fut essentiellement motivée par la nécessité de desservir la région privadoise qui, avec l’ouverture de ses nombreuses mines de fer, se devait de trouver un débouché à sa production. Le premier chemin de fer de l’Ardèche fut donc un chemin de fer minier et sidérurgique.
L’importance d’Annonay, de loin la première ville du département par sa population et le développement de ses industries (papier, mégisseries, tanneries et tissage de la soie), imposait aussi une desserte ferroviaire, ce fut la seconde ligne du département.

GRANDE HISTOIRE D’UNE PETITE GARE

En 1855, on évoquait déjà le projet d’une liaison ferroviaire entre Saint-Etienne et la vallée du Rhône passant par Annonay grâce à un tunnel de près de 3 kilomètres sous le Mont-Pilat. Le projet sera abandonné compte tenu de l’importance des travaux et la fin du Second Empire verra l’ouverture le 2 août 1869 d’un embranchement de Saint-Rambert d’Albon à Annonay. Mais une dizaine d’années plus tard, le plan Freycinet remet à l’ordre du jour ce projet et opte finalement pour un tracé de Firminy à Annonay par Dunières et le Tracol. Construit en un temps record ce prolongement est inauguré le 1er septembre 1885.
Pour atteindre la gare de Vernosc, la ligne qui partait de Saint Rambert avait un parcours assez audacieux. En effet, après avoir traversé le Rhône, elle rejoignait Peyraud avant d’entamer une longue et régulière ascension de près de 11 kilomètres. Elle était tracée parmi les vergers et les coteaux ensoleillés sur un versant nécessitant de nombreux terrassements, murs de soutènement et ouvrages d’art : galeries paravalanches, pont de l’Ecoutay, viaduc et tunnel de Thorrenc et enfin le tunnel de Midon. Ce dernier, long de 782 mètres, était encadré par deux galeries d’une centaine de mètres et percé d’une cheminée d’aération.
Ainsi au terme d’un assez long détour, la commune était desservie et la voie prenait la direction d’Annonay.
A l’issue de quatre ans de travaux, la ligne est inaugurée officiellement le 20 juin 1869, dans l’indifférence générale en l’absence la municipalité d’Annonay.
Après la mise en service fut effective le 2 août. Il faudra patienter encore une année pour que la gare de Midon devienne une des premières gares ardéchoises

TOUT SAVOIR SUR NOTRE GARE

Le rail était donc omniprésent sur notre commune. Ne la traverse-t-il pas sur près de 6 kilomètres entre l’entrée du tunnel de Midon et Rio Poulet ?
Le bâtiment voyageur avec sa salle d’attente, son bureau du chef de gare et sa salle de service est situé à 370 mètres d’altitude. Un abri pour le stockage des fruits, accolé au bâtiment principal, fut construit en 1915. La gare disposait également d’un abri de quai pour les voyageurs des trains montant de la vallée.
Pour les transports des marchandises, il existait un quai découvert de 240 mètres carrés sur lequel était implanté un petit bâtiment couvert.
Une voie d’évitement permettait le croisement de deux trains, et une voie de garage permettait de desservir la cour des marchandises.
Au terme d’une longue montée depuis la vallée, les machines à vapeur pouvaient souffler un peu en arrivant à la gare. En effet, dès le passage à niveau, la pente s’adoucissait sur les 300 mètres de la plate-forme de la gare.
Cette situation propre aux lignes de montage était assez dangereuse. On risquait de voir partir des wagons seuls dans la descente. C’est d’ailleurs ce genre de faits divers qui aurait put être dramatique qui se produisit en 1891. Une bielle se rompait sur la locomotive d’un train arrivant de Saint-Rambert. L’arrêt brusque produisit un violent choc sur le convoi. L’attelage des deux dernières voitures cassa. Celles-ci repartaient sans frein en marche arrière. Heureusement, un agent d’accompagnement parvint à sauter sur un marche pied et à actionner le frein à vis. Un autre accident mortel se produisit le 28 janvier 1881. Un éboulement de rocher s’était produit à la sortie est du tunnel de Midon. Un train de marchandises descendant sur Saint-Rambert vint percuter l’obstacle. Le mécanicien Olivier Jules (32 ans) et le chauffeur Couturier François (29 ans) périrent coincés entre la machine et le tender. Le chef de train fut éjecté et n’eut la vie sauve qu’à son plongeon dans le caniveau. Pour éviter tout nouvel accident, le tunnel fut prolongé de 100 mètres à chaque extrémité (longueur totale : 782 mètres).

L’ÉPOQUE GLORIEUSE

LA GARE EN 1962

Autour de la gare s’étaient implantés des cafés, restaurants et même des hôtels. A une époque où les distractions étaient rares, on prit l’habitude de venir ici en famille pour respirer l’air de la campagne. Si au début de la mise en service, seuls trois trains dans chaque sens desservaient la station, le prolongement entre Annonay, Bourg-Argental, Dunières, Firminy et par là Saint-Etienne vint étoffer le trafic. En 1914, le Chaix indique huit trains de voyageurs dans chaque direction dont premier à 5 h 13 et le dernier vers Annonay à 22 h 51. C’est justement ces trains du soir (avec celui de 20 h 19) qui étaient très prisés du public. Beaucoup de familles ayant passé la journée au bord du Rhône à Peyraud ou Serrières pouvaient s’arrêter à Midon avec l’avant dernier train. En deux heures et demie, elles avaient le temps de se restaurer, avant de remonter dans les voitures « cages à poules », qui les ramenaient en dix minutes à Annonay.
N’oublions pas aussi ceux qui restaient toute la journée à Midon, adeptes de la boule lyonnaise, de danses ou encore amateurs de bonne chair.
La cour des marchandises, certes modeste, avait tout de même une petite activité ; on recevait des engrais et expédiait les productions agricoles.

MME DESSEMOND EN FEVRIER 1962

Cependant la gare cessa toute activité le 1er juin 1958. Date à laquelle fut supprimé l’unique autorail quotidien entre Annonay et Lyon qui partait avant l’aube d’Annonay et revenait vers 22 heures. Peu de temps après, la voie d’évitement et la voie de garage furent déposées. La gare et tout son quartier sombrèrent dans une certaine léthargie.

LE TRAIN-TRAIN QUOTIDIEN

TRAIN DE MARCHANDISE AU DEBUT DE 1970

Après 90 ans de bons et loyaux services, la desserte ferroviaire de la commune, ne devenait donc plus qu’un souvenir. Pendant encore presque 30 ans, le train allait passer sans s’arrêter hissant sur le plateau ardéchois les matières premières nécessaires aux entreprises de la région annonéenne et descendant une file de wagons de bois pour transformation. Il y avait jusqu’à 6 mouvements par jour. Le passage à niveau fut automatisé. De temps à autre, la petite draisine du service entretien s’arrêtait encore le long du quai. Les cafés fermèrent les uns après les autres. L’ambiance n’y était plus et les automobiles avaient déjà pris le dessus.

TRAIN DE MARCHANDISES DANS LES ANNEES 1980

Bien sûr, les trains ne faisaient que passer, mais il n’empêche qu’ils faisaient parti du paysage, et cela aura duré … 118 ans puisque le 6 novembre 1987 fut la date de la circulation du dernier train de marchandises entre Bourg-Argental, Annonay et Saint-Rambert d’Albon … une nouvelle fois dans l’indifférence totale !

L’ÉVÈNEMENT ANNUEL : LE TRAIN DES PÈLERINS

TRAIN DE PELERINS DANS LES ANNES 1970

Même après la fermeture de la ligne au trafic des voyageurs, la petite gare de Vernosc continue à voir passer des trains transportant des voyageurs. En effet une dérogation avait été accordée au train spécial de pèlerins pour Lourdes. Jusqu’au milieu des années 1970, cet événement avait même lieu 2 fois par an. Quel événement de voir passer ce train avec ses 2 locomotives en tête, nécessaires pour pouvoir hisser sa longue rame de voitures voyageurs jusqu’à Annonay ! Bien sûr, celle-ci n’avait pas d’arrêt prévu en gare de Vernosc, mais son passage attirait tout de même les riverains informés, ne serait-ce que pour saluer les passagers.
Il nous a même été rapporté que des familles qui avait mené au train à Annonay des pèlerins pour Lourdes, revenaient leur dire un petit au-revoir sur le quai de la gare de Vernosc.

DIMANCHE « BELLE ÉPOQUE » POUR LE CENTENAIRE DE LA LIGNE ANNONAY-SAINT-RAMBERT D’ALBON – 24 MAI 1970 –

Quel spectacle devaient découvrir de là-haut les avions de l’Aéro-Club qui survolaient à basse altitude par ce bel après-midi ensoleillé la gare de Vernosc et ses abords, envahis par une marée humaine et ceinturés par près de 2500 voitures garées tant bien que mal dans les prairies avoisinantes de Clémencieux et aux abords de Talencieux ?
Avec ses milliers de personnes déversées par le train qui tout l’après-midi fit des navettes entre Annonay et Vernosc, ce n’est pas un, mais plusieurs des beaux dimanches de Midon de la Belle Epoque qui furent ainsi ressuscités.

CENTENAIRE LIGNE - 2

Une foule de près de 10 000 personnes s’agglutinait autour des buvettes débordées. Au buffet, il fut servi près de 2000 omelettes, il fallut arrêter par manque d’œufs ! Un monde fou aussi autour de la piste de danse, de la fête foraine, des tables remplissant un large espace, autour du podium où se succédaient les Trompettes de Davèzieux, la Fanfare de Mende, le Groupe Folklorique de Roiffieux, ainsi que celui d’Ugine, le bataillon de Majorettes d’Annonay ….
Une foule joyeuse, rieuse, heureuse de se trouver là, de participer à une belle fête champêtre servie par un temps exceptionnellement beau.
Et à chaque arrivée du train, c’était la cohue le long des quais, les enfants et même leurs parents ne se lassant pas de voir le train surchargé de joyeux voyageurs entrer en gare.
Cohue aussi au départ de la gare d’Annonay où on faisait la queue pour prendre le train.
La montgolfière qui s’envola dans un ciel radieux fut longtemps suivie par des milliers de regards.

CENTENAIRE LIGNE - 3

La tomme fut à l’honneur comme le saucisson et l’omelette que l’on emportait dans des assiettes pour aller les déguster dans l’herbe tendre.
Tout Vernosc, derrière son maire, son conseil municipal, son comité des fêtes participa à l’organisation qui fut un moment dépassée devant une telle affluence et devant les exigences des gosiers assoiffés par la chaleur.
Les Vernoscois s’étaient fait un peu tirer l’oreille pour vendre 2000 fleurettes-boutonnières. Il en aurait fallu plus de 5000 …
Le soir, la jeunesse se retrouvait au bal champêtre animé par le « Dyamic Musette », la foule s’attardait encore autour de la gare, et le retour sur Annonay posa quelques problèmes pour les attardés, mais tout le monde put finalement regagner Annonay au dernier train.
Une fête exceptionnellement réussie, un beau dimanche comme Midon n’en revivra sans doute pas de longtemps ….

LE TRAIN DU 20 MAI 1979

SPECIAL 20 MAI 1979 - 2

Cette fois-ci, contrairement aux festivités du centenaire, le soleil n’était pas au rendez-vous. Mais sous aucun prétexte, la commune de Vernosc n’aurait manqué de marquer l’événement de l’arrêt d’un train en gare, et une nouvelle fois l’accueil fut réalisé dans les règles de l’art.
Il faut préciser que chaque année, les Amis du Rail du Forez organisent un voyage sur l’une des anciennes lignes de la région. Une journée qui s’adresse aux « mordus » du chemin de fer bien sûr, mais qui est aussi en général une bien agréable sortie touristique. La ligne pittoresque entre toutes, celle qui reliait autrefois Firminy à la Vallée du Rhône en contournant le massif du Pilat par l’ouest fut donc choisi. Composé de vieilles voitures et tracté par une locomotive électrique assistée d’une locomotive diesel, ce train organisé conjointement avec les Amis du Rail d’Annonay, partit donc de Saint-Etienne à 7 h 30 et après un passage par Givors, il atteignait Saint-Rambert d’Albon avant de traverser le Rhône pour marquer un arrêt en gare de Peyraud pour que les voyageurs ardéchois puissent prendre d’assaut les voitures.

SPECIAL 20 MAI 1979 - 1

Belle ambiance, malgré la pluie et le vent, avec en prime un arrêt photo sur le viaduc de Thorrenc, avant de faire une seconde pause en gare de Vernosc. L’accueil fut à la hauteur, puisque l’artillerie lourde du tourisme avait été mise en route. Ainsi dès l’arrêt, le long du quai, Monsieur le Maire, ceint de son écharpe et entourés de ses concitoyens en costume folklorique donnait le ton de cette « opération séduction » alors les vignerons du cru étaient eux aussi au rendez-vous. On repartit donc pour Annonay en ayant dégusté le vin du terroir accompagné de charcuterie de pays ainsi que de prospectus et dépliants. L’étape avait été chaleureuse, et les voyageurs enthousiastes n’eurent guère le temps de respirer, ils étaient arrivés en gare d’Annonay avec accueil en fanfare, majorettes et groupe folklorique, mais ceci est une autre histoire.

PASSAGES EXCEPTIONNELS

TRAIN SPECIAL DU BI-CENTENAIRE DE MARC SEGUIN

En dehors des trains de marchandises quotidiens, des trains de voyageurs du pèlerinage pour Lourdes et des trains spéciaux de 1970 et 1979, de nombreux trains spéciaux ont également traversés la commune.
Sans entrer dans le détail nous citerons, les trains de scolaires et de troisième âge sans oublier, en 1975, l’arrivée de la locomotive CC 72001 pour son baptême aux armes de la ville d’Annonay, qui avait fait d’ailleurs un bref arrêt en gare avec la locomotive 141 R 1187 (aujourd’hui au Musée du Chemin de Fer). En 1986, c’était le passage à vitesse réduite de la CC 72010 qui allait être baptisé avec le blason de la ville de Bourg-Argental. Enfin la même année à l’occasion des fêtes pour la Bicentenaire de la Naissance de Marc Seguin, on connut encore une journée mémorable dans l’histoire de la ligne.
Ainsi sur deux jours, le samedi 31 mai 1986, et le dimanche 1er juin 1986, ce ne fut pas moins 6 trains tractés par la locomotive à vapeur 141 R 420 qui traversèrent la gare, avec près de 300 voyageurs à chaque navette.
Une exposition de matériel SNCF et de modélisme ferroviaire avait été mise sur pied en gare d’Annonay. Cette manifestation permit de voir passer en gare, non seulement la machine baptisée aux armes d’Annonay, mais également la locomotive électrique CC 7107, qui avait battu le record du monde sur rail en 1955, à la vitesse de 331 kilomètres/heure.

JOURNÉE D’ADIEU DES VERNOSCOIS À LEUR GARE

A l’initiative de l’Association des Modélistes et Amis du Rail Vivarois, le dimanche 7 Octobre 1990 permis à plus de mille personnes de prendre le train en gare de Midon pour se replonger dans l’ambiance des années 50, mais également pour rendre un dernier hommage à la gare fermée et condamnée.
Dès le dimanche après-midi à partir de 14 heures, à raison d’un départ toute les ½ heures, les voyageurs pouvaient effectuer une escapade comme au bon vieux temps.
L’autorail Picasso faisait des navettes à 30 km/heure entre la gare et le hameau de Clémencieux à petite vitesse. Ce fût la dernière fois puisqu’il avait été décidé de ne pas conserver les rails. Même avec la meilleure volonté du monde, il était bien difficile pour l’association de pouvoir investir dans l’achat des infrastructures.
L’initiative de cet événement eût un succès considérable, il fallait jouer des coudes pour avoir le privilège d’un petit voyage. ..les beaux dimanche à Midon avaient vécu une ultime fois

ULTIME CIRCULATION – UN ALLER SANS RETOUR

X 3989 MARV - LE DERNIER TRAIN AU DEPART

L’autorail X 3989 de l’association des Modélistes et Amis du Rail d’Annonay avait trouvé refuge en gare de Vernosc, suite à l’enlèvement des rails sur la section Annonay-Bourg-Argental.
Mais la section de ligne d’Annonay à Peyraud allait bénéficier du même et funeste sort qui signait l’arrêt de mort d’une éventuelle exploitation à titre touristique de ce tronçon. L’exploitation de cette ligne qui traverse un paysage pittoresque aurait sans doute été un atout non négligeable. C’était d’ailleurs la volonté d’Alex Petit, maire de Vernosc et des adhérents des Amis du Rail, mais ils étaient bien seuls à soutenir ce projet. Évoquons enfin ce que pourrait être de nos jours un service ferroviaire sûr et rapide avec des TER Annonay-Lyon …

Le mardi 27 août 1991, à 9 heures du matin, le quai de la gare était celui des adieux.
C’est avec un gros pincement au cœur que les membres de l’Association étaient contraints de laisser partir leur autorail, et ce départ sonnait également le glas pour la desserte ferroviaire de ce petit coin du Haut-Vivarais.
Lentement, à 10 kilomètres à l’heure, non sans avoir longuement klaxonné, il quittait la gare pour un aller sans retour. Il ne reste plus que les souvenirs et les photos. Mais avec un profond sentiment de gâchis …..

LA COMMUNE ACHÈTE LE DOMAINE SNCF

La voie était alors libérée de toute présence d’engin ferroviaire, les ferrailleurs pouvaient enfin déposer les rails. Cette funeste opération devait se dérouler en 1991. Triste image de ce délabrement d’un patrimoine que le bon sens n’a pas su ou voulu préserver.
La commune avait acheté le bâtiment de l’ancienne gare de Midon avec les 5 700 m2 attenant fin 1988. Le conseil municipal décide donc d’acheter la totalité du domaine SNCF, certains tronçons de l’ancienne voie ferrée pouvant être très utiles pour les différents projets futurs qu’ils soient communaux ou départementaux.
Cet achat effectué fin 1991, concernait l’ensemble de la plate-forme soit 5,564 kilomètres de voie représentant plus de 13 hectares, ainsi que 3 ponts et un tunnel de 782 mètres de long.

L’AVENIR

projet du restaurant La Gare

Les mois, les années sont passées. Le train est désormais au rang des souvenirs, le projet de réhabilitation de la gare est passé à la vitesse supérieure.
Le lotissement de la Gare voit enfin le jour, il reprend la plupart des prescriptions du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Ardèche à savoir :
-  Conserver l’ancienne plate-forme de la voie ferrée avec sa perspective Nord-Sud permettant de maintenir une voie verte reliant les deux extrémités de la commune.
-  Préserver le site d’une urbanisation trop densifié et anarchique.
-  Délimiter l’espace dédié à la construction et l’espace réservé pour de futurs équipements communaux (place, parkings …)
-  Et surtout conserver une identité architecturale rappelant l’histoire de cet espace.
Sur ce dernier point, nous pouvons faire confiance à nos décideurs, l’âme du quartier sera conservée, et les dimanches à Midon auront toujours un petit air de … belle campagne.

Gageons que le futur restaurant implanté à la Gare redonne à ce lieu l’animation d’antan.

TEXTE : Michel PIN

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